Quelle arbalète choisir ?
Le tir à l’arbalète est un loisir accessible à tous, facilité par le statut d’arme en vente libre du matériel afférent. Pour choisir les articles qui vous conviennent, l’Armurerie Auxerre propose un large panel d’armes et d’accessoires pour tous les budgets. Suivez-nous pas à pas dans ce guide pour explorer cette jungle et y voir un peu plus clair; depuis l'arbalète de chasse jusqu'à l'arbalète dédiée au tir de précision.
Quelle est l’arbalète la plus puissante ?
De fait en matière d’armes à corde, les données constructeur sont parfois nombreuses, et il n’est pas toujours facile de savoir laquelle prendre en compte pour définir la puissance avec objectivité. On trouve par exemple la tension de l’arc exprimée en livres. Qu’il soit en fibre de verre ou en carbone, on pointe là un paramètre essentiel dans la génération de puissance, mais pas une référence absolue. Ainsi on remarque qu’une Scorpion de 75 livres produit une vitesse de 65 m/s, tandis qu’une Barnett Recruit de 130 livres produit une vitesse de 92 m/s. Ces données n’étant pas proportionnelles, on ne peut établir de relation mathématique directe entre tension de l’arc et vitesse obtenue (même si la corrélation est indéniable : la Recruit sera effectivement plus puissante que la Scorpion).
Barnett quantifie aussi parfois ce qu’il nomme « l’énergie accumulée » d’un modèle. On entend par là l’énergie transmise à un projectile qui serait définie comme le plus favorable. Mais puisqu’il s’agit par nature d’un optimum, l’énergie accumulée ne saurait être prise comme paramètre exclusif lors d’une comparaison, même si elle constitue un indicateur de plus.
Assez naturellement, pour définir au mieux la puissance d’une arbalète, on retiendra plutôt sa vitesse de trait. Celle-ci permettra de chiffrer l’énergie cinétique dont est chargé le carreau en vol (exprimée en joules), par rapport à son poids (E =1/2mv²). A trait identique, on pourra donc considérer que plus la vitesse est élevée, plus la puissance d’impact est importante, et le tir longue distance possible.
Quels traits choisir pour son arbalète ?
La longueur des carreaux adéquats pour votre arbalète sera définie par l’arme elle-même. On trouve des modèles exploitant des traits de 16", de 20", de 22"… On notera qu’il est possible d’utiliser des projectiles légèrement plus longs que ceux prévus initialement pour un modèle donné (au prix d'une perte de précision variable) mais qu’il est formellement déconseillé d’en choisir de plus courts.
Côté matière, on distinguera les traits en aluminium de ceux en carbone. Les premiers oscilleront davantage en vol mais auront le mérite d’être moins onéreux. On les conseille donc aux débutants pour accuser plus facilement les casses et les pertes. A contrario les traits en carbone seront plus rigides et vous offriront une meilleure balistique une fois l’arme bien en main. Par ailleurs, on retiendra qu’un modèle à détente rapide nécessite un trait léger, là où un modèle à détente lente préfère un projectile plus lourd et plus souple.
Quel type d’arc choisir pour son arbalète ?
À propos de l’arc, on distinguera les modèles à arc courbe et ceux à poulies. Les premiers correspondent au schéma traditionnel de l’arbalète, où la corde est simplement tendue entre les deux extrémités de l’arc, contraignant ses branches. Plus on souhaite aller vers des variantes puissantes, plus l’arc s’élargit et le gabarit total de l’objet avec. À puissance égale, l’armement d’un arc courbe nécessite aussi plus de muscle que celui d’une arme à poulies, aucun dispositif ne venant décupler la force de l’utilisateur. En retour, l’arc courbe permet un remplacement aisé de la corde et un démontage facilitant le transport en espace retreint.
De l’autre main, les arbalètes à poulies permettent de générer une puissance accrue avec une envergure moindre, sans nécessiter une force herculéenne pour le réarmement. Elles sont plus coûteuses, mais plus modernes, plus performantes. C’est le type d’arc massivement retenu dans les contrées où la chasse à l’arbalète est admise contrairement à la France : USA, Canada… (vitesse minimale du trait : 300 FPS soit ≈ 91 m/s).
Que l’arc soit courbe ou à poulies, il est souvent possible d’utiliser des dispositifs pour faciliter la traction de la corde principale. La « corde d’armement » est la norme, mais les modèles haut de gamme proposent aussi des manivelles s’enchâssant dans la crosse.
Le bon usage et l’entretien d’une arbalète moderne.
La corde nécessite une attention régulière pour maintenir des performances optimales. Point sensible entre tous, elle doit être ménagée en évitant tout tir à vide et en étant régulièrement graissée (par une graisse de corde dédiée ou par une graisse végétale générique). Une lubrification tous les 5 tirs semble parfaite. On en profitera pour enduire aussi la course du carreau, et les cordes du système de poulies (s’il y a lieu).
En matière de cible, on pourra soit acquérir une cible pour arbalètes spécifique, soit la confectionner soi-même. Dans cette seconde hypothèse, il faudra rechercher la densité de matériau adéquate, quitte à marier les matières et à multiplier les couches. Si la cible est trop molle, le carreau s’y enfoncera jusqu’à l’empennage, détériorant celui-ci. Si la cible est trop dure, elle abîmera les pointes de vos traits et rendra leur extraction difficile.
Dernière mise en garde : certains modèles ont l’avantage d’intégrer un protège-doigts au niveau du fût interdisant l’oubli d’un obstacle sur la trajectoire de la corde, voire d'un carquois remplissant le même rôle. La chose n’étant pas systématique, nous invitons les novices comme les tireurs expérimentés à contrôler la position de leurs phalanges avec chaque tir, au risque de les perdre…