Bombe de défense, lacrymogène

Depuis sa naissance, la bombe lacrymogène est l’arme de défense privilégiée par le particulier pour assurer sa propre sécurité. Facile à se procurer et à utiliser, la bombe de défense est théoriquement interdite au port sur la voie publique. Malgré cela, une tolérance existe pour les modèles de faible contenance, tolérance soumise à l’appréciation des forces de police lors du contrôle.

Spray lacrymogène CS ou OC ?

En matière de bombe de défense, on distingue deux grandes familles d’agent actif : ceux à base de Chlorobenzylidène malonitrile (abrégé CS) et ceux à base d’Oléorésine Capsicum (abrégé OC).

Les agents type CS sont massivement prisés par les forces de police, qu’il s’agisse d’opérations de maintien de l’ordre ou d’interventions rapides plus ciblées. Le CS en bombe de défense provoque un larmoiement immédiat et incontrôlable,  La cible perd ses capacités offensives pour une durée allant généralement de 15 à 30 minutes.

Les agents de type OC sont plus répandus dans les aérosols de défense à destination des particuliers ou des forces de sécurité privées. Ils sont un dérivé raffiné de piment de Cayenne, dont la dénomination britannique « Cayenne pepper » induit quelques transpositions approximatives comme la notion de spray au poivre, de bombe au poivre, de gaz au poivre... Les bombes lacrymogènes à base d’OC génèrent elles-aussi une irritation occulaire lacrymogène, mais en plus une brutale irritation des voies respiratoires couplé "muqueuses" et d’intenses brûlures cutanées sur la peau, à haute dose, il peut générer vomissements et détresse respiratoire. elles sont considérées comme plus puissantes dans leurs effets que les composés CS. Ainsi une bombe de défense à l’Oléorésine Caspicum peut prétendre être efficace sur les animaux agressifs, comme sur les individus fortement alcoolisés et/ou drogués.

Les modes de propulsion : un aérosol lacrymogène à gaz ou une bombe de défense en gel ?

Outre les bombes de défense offrant des propulsions exotiques et propriétaires (en brume, en gouttelettes, en jet liquide, en mousse…) on distingue généralement deux grandes familles historiques : les bombes lacrymogènes gaz et les bombes lacrymogène à gel. Les premières fournissent comme leur nom l’indique une pulvérisation en nuage, très globalisante, très volatile. Le gaz lacrymogène est parfait pour interdire l’accès à une zone close (un hall d’immeuble, un couloir…) ou pour disperser rapidement plusieurs assaillants. En revanche, gare aux retours de vent et aux espaces confinés ne vous laissant aucune issue (véhicule, ascenseurs…).

A contrario, les bombes de défense en gel projettent leur substance sous une forme solide, un condensé visqueux qui colle à la cible. Elles seront donc plus directionnelles, limitant les risques pour l’utilisateur ou les dégâts collatéraux. Elles pourront s’utiliser partout et en tout temps. En contrepartie, une bombe de défense au gel nécessite que l’agressé vise sa cible (fût-ce au jugé), ce qui nécessite un certain sang-froid. A noter que ces deux modes de propulsion (gel et gaz) peuvent se conjuguer à loisirs avec les deux agents lacrymogènes évoqués plus haut (CS et OC).

Quelle taille choisir pour sa bombe lacrymogène ?

Suite au décret n°2018-542, seules les bombes de défense d’une contenance inférieure ou égale à 100 ml sont en vente libre aux particuliers majeurs. Les dispositifs au format extincteur tentent donc à disparaître, devant désormais prendre la forme d’une bombe de défense de taille moyenne surmontée d’une poignée (trop?) imposante pour son format. Reste que pour les besoins usuels, le spectre est encore large. Vous trouverez sur notre site des bombes de défense compactes comme la petite Lady Defender en 17 ml, des modèles de poche ou de sac à main comme les TW1000 en 35 ml voir 60 ml, de grandes bombes lacrymogènes pour le domicile comme les TW1000 en 100 ml. Quel que soit le format d'aérosol de défense retenu, gardez à l’esprit qu’une bombe lacrymogène pas chère s’avèrera toujours moins efficace que son équivalent de grande marque.