Revolver Uberti Colt 1847 Walker, calibre .44

Le Colt Walker

Certes le Walker n’est pas à proprement parler le premier Colt commercial (ce privilège revient au Paterson de 1836), mais il est celui qui posa les jalons d’un succès mondial, et les codes dont découleront tous les autres revolvers Colt à percussion.

En 1946, le capitaine S. H. Walker, officier de l’armée républicaine du Texas entre en collaboration avec Samuel Colt pour la réalisation d’un revolver capable de mettre à bas hommes comme chevaux sur le champ de bataille (les 5 coups en .36 du Paterson se révélant insuffisants).

Un an plus tard, en 1947, le Colt Walker voit le jour, immortalisant le capitaine qui succombera la même année à la bataille d’Huamantla. Au total près de 1100 Colt Walker seront produits, 1000 sur contrat militaire et 100 pour le marché civil.

Le Colt 1847 Walker restera le revolver le plus puissant qui soit au monde jusqu’à l’avènement du .357 Magnum en 1935. Malgré sa diffusion restreinte, ses galons de précurseur et sa puissance de feu légendaire l’ont ancré à jamais dans l’imaginaire armurier de l’Amérique.

Fonctionnement

La réplique de Colt Walker que produit Uberti fonctionne comme il se doit en simple action. Son énorme barillet comporte 6 chambres en calibre .44, capables d’accueillir des balles rondes ou ogivales. Le calibrage recommandé sera de .454".  

Chaque chambre pourra être chargée à 1.20 g de poudre noire pour la pratique du tir sportif. Si vous êtes en recherche de sensations, vous pourrez pousser jusqu’à 1.6 g, charge maximale selon le fabricant.

On pourra tout aussi bien utiliser des charges précomprimées que de la poudre noire en grains (PNF2 ou suisse n°1). On veillera à ne jamais laisser de vide entre la charge et le projectile, comblant l’espace avec une bourre (feutre ou semoule alimentaire). Il est également recommandé de sceller la face avant du barillet avec de la graisse à projectiles.

Caractéristiques

Mis en comparaison avec les autres revolvers à poudre noire tous fabricants confondus, le Colt Walker est un monstre. Ses 9 pouces de canon et ses deux kilos nécessiteront une poigne expérimentée pour être tenus en cible, le rendant peu propice aux novices.

Le bourrage des chambres se fera par l’intermédiaire du levier refouloir, grande innovation de ce modèle. Son système de rétention étant balbutiant en 1847, il est fréquent qu’il se libère lors du tir, comme sur l’original. La solution historique qui consiste à le ligaturer d’une bande de chiffon après chargement reste donc toujours d’actualité.

Les organes de visée se composent d’un large guidon à lame et d’un cran en V. Ce dernier est ménagé directement sur la crête du chien et ne s’exploite donc qu’à l’armée.

Le pontet est en laiton poli, là où l’ossature de grip, le canon et le barillet restent bronzés noir. Le refouloir, le chien et la carcasse sont pour leur compte jaspés sombre, simulant le traitement durcisseur de d’époque. Les plaquettes de crosse sont réalisées dans un joli noyer vernis tirant sur le rouge.

Une très belle réalisation Uberti, célébrant celui qui à défaut d’être le plus maniable reste le plus impressionnant.