Pistolet Crosman PFAM9B full auto 4.5 mm BB

Un 92… en full auto

Oui la chose est émoustillante. Oh certes nous aurions préféré que ce PFAM9B reprenne trait pour trait les lignes du mythique Beretta 93 Raffica, mais la performance est déjà belle. Quand elle émane en plus de Crosman, le spécialiste américain de l’arme à air de loisir, il n’y a plus à hésiter.

On se propose donc ici de s’adonner à un plinking débridé aux commandes d’un pistolet capable de tirer en semi-automatique comme en full auto. Les billes d’acier de calibre 4.5 mm BB défilent à une cadence infernale, criblant boîtes de conserve, bouteilles vides et autres cibles improvisées dans le fond du jardin.

Toutefois attention, le PFAM9B ce n’est pas seulement un mécanisme full auto, c’est aussi un réalisme digne des plus belles répliques Umarex. Le poids en main est sérieux, la fabrication full métal, et la culasse blowback. Que du bon donc pour un pistolet de loisir au top.

Fonctionnement

Le PFAM9B de Crosman fonctionne sous l’impulsion d’une cartouche de Co2 de 12 grammes localisée dans son chargeur. Le magasin contient aussi la valve principale permettant le tir et les 20 billes d’acier de calibre 4.5 mm logées en simple colonne.

La détente fonctionne en simple et en double action comme l’original. A chaque tir la culasse recule pour réarmer le chien créant un réalisme de séquence maximal. En haut de la plaquette, on découvre le sélecteur (ambidextre !) qui permettra de passer de la sécurité au mode semi-automatique ou à un tir full auto.  

Caractéristiques

Très bien réalisé, ce pistolet n’est toutefois pas fabriqué sous licence et ne présente pas de marquages l’identifiant avec précision. Les spécialistes auront toutefois identifié le Taurus PT-92, reconnaissable à sa carcasse picatinny, ses stries de préhension larges et la sécurité manuelle dont on vient de parler.

L’arme est lourde, mais la prise en main suffisamment confortable pour ne pas en pâtir. Le pontet incurvé invite au tir à deux mains, une expérience particulièrement amusante en full. Les organes de visée sont fixes, mais avec 2.6 joules max au compteur, on parle de toute façon d’un tir à courte distance qui s’en accommodera très bien.

Toutes les commandes sont fonctionnelles, et aucune ne relève du moulage esthétique que l’on déplore trop souvent. En résulte un réalisme de manipulation très au-dessus de l’entrée de gamme Crosman. Comble du luxe, le démontage de campagne s’effectue de la même façon que sur le pistolet original, vous rendant capable de séparer la culasse du bâti en une fraction de seconde.

Au final, une très belle production Crosman qui vient compléter le catalogue des armes à billes d’acier capables de tirer en rafales. Une spécificité encore bien trop rare à notre goût, et ici exploitée avec talent.