Carabine Schmidt Rubin G11, calibre 7.5x55 Swiss

Un linéaire à canon long

L'arbre généalogique des fusil linéaires suisse est à lui seul un sujet d'étude pour de nombreux amateurs de militaria. Retenons simplement qu'alors que l'Europe tout entière optait pour des armes à verrou classiques, les suisses se distinguèrent de leurs voisin par l'emploi de mousquetons et de fusils d'infanterie déclinant le système linéaire de M. Rudolf Schmidt. Rapide et diablement précise, cette mécanique constituera la base de l'armement militaire suisse jusqu'à la fin des années 50.

Le modèle que nous vous proposons ici et un fusil d'infanterie modèle 1911, plus couramment désigné sous l’appellation G11. Il se distingue du mousqueton K11 par un canon beaucoup plus long, plus à même de laisser s'exprimer tout le potentiel de la munition réglementaire. Ce modèle était destiné aux troupes d'infanterie régulières qui pouvaient en tirer des cartons encore très impressionnants aujourd'hui.

Utilisation

Grâce a la récente déclassification de tous les « vieux » calibres de guerre (.30-06 Springfield, .303 British, 8x57 JS...) on constate une recrudescence de l'intérêt des tireurs pour les armes dites "militaria". De fait, de plus en plus de clubs de Tir aux Armes Réglementaires voient le jour, et nombreux sont les sportifs à redécouvrir ces armes historiques aux performances souvent bluffantes.

Si le K31 est un incontournable des compétitions de TAR, l'arme la plus à même de développer toutes les qualité du 7.5x55 suisse reste le G11. Plus long, il jouit d'un canon plus étoffé et d'une ligne de visée bien supérieure à celle du petit mousqueton. Ce modèle sera donc parfait pour le tireur sportif amateur de défis historiques, qui souhaite concilier le meilleur de la performance suisse avec le plaisir d'utiliser une arme moins répandue que les classiques du genre.

Fonctionnement

On l'a dit le G11 possède un système de culasse linéaire directement hérité du modèle mis au point par Schmidt pour le fusil 1889. Après chaque tir, l'utilisateur doit exercer une traction ferme sur la noix de levier qui vient déverrouiller le verrou et le tire vers l'arrière. La douille vide est alors éjectée. Ne reste plus qu'à répéter ce mouvement rectiligne vers l'avant pour cueillir une nouvelle cartouche dans le magasin et la chambrer. L'arme est à nouveau prête à faire feu.

Le G11 possède un magasin amovible d'une contenance de 6 cartouches. En réalité, un tel magasin n'était pas destiné à être interchangé dans le feu du combat, mais plutôt à se voir rempli via des clips chargeurs. On notera tout de même là la marque d'une modernité précoce, là où les Mauser et les Mosin-Nagant étaient à la traîne.

Un intéressant système de sécurité par anneau pivotant occupe l'arrière de la culasse. En position verticale, cet anneau permet le tir et peut même servir à armer manuellement le système sans ouvrir la culasse. A l'horizontale, il interdit tout départ de coup. Un dispositif ingénieux, facile et agréable à utiliser.

La précision suisse

Le fusil d'infanterie modèle 1911 possède un canon long de 780 mm renfermant 4 rayures avec un pas de 270 mm à droite. Les organes de visée se composent d'une hausse à crémaillère à cran demi-rond à aligner avec un guidon à lame. Cette hausse est réglable de 300 à 2000 mètres, des distances pertinentes avec l'arme et les habitudes de tir de nos voisins suisses. Le guidon est quant à lui monté à queue d’aronde et pourra donc être dérivé si besoin est. A noter que la ligne de visée séparant ces organes mécaniques est longue de 650 mm, parfaite pour scorer facilement avec des éléments mécaniques.

Moins populaire que le K31 qui en découlera, ce G11 semble pourtant être l'outil optimal pour performer dans des conditions de tir sportives. Si ses dimensions peuvent être considérées comme un handicap pour le soldat au combat, au TAR elles constituent au contraire un avantage supplémentaire.

Une arme fidèle à l'excellence suisse, en ce moment disponible sur armurerie-auxerre.com.

Présence ou non de la bretelle selon arrivage.