Carabine Izhmash Kalashnikov Tigr-SVD, cal. 7.62x54 R

Une légende enfin accessible à tous les tireurs

Auréolé d’une popularité largement portée par le cinéma, l’univers vidéoludique, ainsi que par l’Histoire de la seconde moitié du XXème siècle, l’Izhmash Tigr-SVD, plus connu sous le nom de son inventeur, Dragounov, jouit d’une empreinte presque aussi marquée dans l’inconscient collectif que celle de l’AK 47 dont il emprunte beaucoup de l’esthétique.

Développé en 1963 pour assurer la relève d’un SVT-40 en bout de course et devenu obsolète, il a été conçu davantage comme arme d’appui et de couverture que comme une arme de précision stricto sensu, bien qu’il ait largement été utilisé à cette fin, notamment suite au développement de munitions optimisées pour le tir de précision, comme la redoutable B-32 APIB.

De par son fonctionnement semi-automatique et son classement en catégorie B, il est longtemps resté un rêve inaccessible aux les tireurs sportifs frileux à l’idée de se lancer dans le grand bain administratif des armes soumises à autorisation préfectorale.

Ce temps est désormais révolu. Le fameux SVD est désormais accessible en catégorie C sur simple présentation d’une licence FFT ou d’un permis de chasse, grâce à une architecture revue et corrigée évitant son sur-classement. Davaï !

Fonctionnement

Le Tigr-SVD d’Izhmash est une carabine chambrée en 7.62x54 R dont l’approvisionnement en munitions est assuré par un chargeur amovible d’une autonomie de 10 coups.

Contrairement à la version originale développée au cours de la guerre froide, cette itération propose un fonctionnement par réarmement manuel en sortie d’usine, loin des reconversions d’armes semi-automatiques hasardeuses et des modifications approximatives et plus ou moins définitives de l’emprunt de gaz.

Caractéristiques

Parvenant à ne pas céder aux sirènes du canon varmint afin de conserver un poids contenu, l’Izhmash Tigr-SVD s’offre néanmoins les performances sub-1/2 MOA (excusez du peu) d’un profil léger de 62 cm de longueur terminé par un frein de bouche bird cage limitant le relèvement de l’arme au tir.

On appréciera d’autre part la présence d’organes de visée ouverte qui, bien que l’arme se destine par essence au tir jusqu’à 600-800 mètres, a le mérite de laisser au tireur la possibilité de s’affranchir d’une optique ou de disposer d’une solution de secours en cas de casse de la lunette.

On pourra compter sur un guidon dérivable sous tunnel complété par une hausse à curseur permettant de placer ses tirs avec précision.

Mais c’est doté d’une optique que le Tigr-SVD saura exprimer toute l’étendue de son potentiel. Pas de rail picatinny ici, on devra s’en remettre à l’interface située sur le flanc gauche du boitier de culasse en tôle emboutie qui recevra un montage au format soviétique.

En matière de sécurité, le flanc droit du boitier présentera un imposant levier de sécurité prenant la forme d’une patte terminée par un méplat strié facilitant la préhension de la commande. Une fois commutée en position haute, l’action de la queue de détente sera bloquée, éludant les risques de tir involontaire.

Quid des garnitures ? Izhmash rompt avec la tradition de la crosse bois et opte ici pour un polymère plus résilient et plus léger. On retrouve cela dit le même profil évidé doté d’un appui-joue rembourré rotatif optimisant le confort du tireur et affinant la position de sa tête lors d’une prise de visée avec optique.

Le garde-main présente quant à lui de nombreux ajours favorisant la ventilation du canon et son refroidissement, notamment en cas de tirs répétés.

Représentant emblématique de la caste des armes longues de précision, l’Izhmash Tigr-SVD s’invite désormais à tous les râteliers et apportera une dimension militaria à vos séances de tir sur cible.