L’achat d’un revolver à poudre noire
Pour les tireurs qui aiment l’odeur de la poudre et les armes d’esprit western, l’achat d’un revolver à poudre noire est une inclination naturelle. Ces derniers se trouvent être en vente libre en France (catégorie D), le législateur ayant considéré (à juste titre) qu’elles intéressent d’abord le passionné d’armes anciennes, et non le malandrin lambda. Force est d’admettre que le chargement et le tir avec ses répliques à poudre noire réclament des connaissances et une rigueur.
Comment charger un revolver à poudre noire ?
Que vous utilisiez un revolver à poudre noire Uberti, Pietta, Ardesa ou autre, le principe reste toujours le même. Les éléments prisonniers de la douille dans une munition moderne sont ici insérés directement dans le barillet, sans étui pour les contenir. On commence donc par y charger la poudre noire (en grains ou en doses précomprimées), puis la bourre (bourre en feutre ou semoule alimentaire) et enfin la balle de plomb (sphérique ou non). Reste ensuite à obturer l’avant des chambres à l’aide d’une graisse spéciale (la graisse spéciale pour armes à poudre noire Armistol est très bien) afin d’éviter les départs en chaîne et de lubrifier le passage de la balle dans le canon. Le barillet plein, il ne vous reste plus qu’à positionner les amorces sur les cheminées de l’arme et à faire feu.
Quelles balles choisir pour un revolver à poudre noire ?
Chaque marque présente un alésage de barillet légèrement variable, mais en règle générale, on choisira d’abord les boulets le plus petits pour un revolver à poudre noire neuf (par exemple des balles .451 pour un revolver en calibre 44). On ménage ainsi l’axe du refouloir, sans trop se préoccuper du copeau de plomb circulaire indiquant si l’obturation est homogène ou non. De toute façon, la graisse évoquée plus haut lui supplée. Au fur et à mesure de l’usure des chambres, ou pour tenter d’améliorer sa précision, le tireur à la poudre noire ira vers des projectiles de plus gros diamètre. Les balles rondes en plomb durci constituent la norme, mais les balles ogivales (balles Minié) restent envisageables. Cela dit la dépose du barillet sera souvent nécessaire à leur chargement.
Quel revolver à poudre noire pour débuter ?
Dans le paysage actuel des revolvers à poudre noire voués au tir de loisir, on trouve essentiellement des répliques de Colt et des répliques de Remington. Les premiers (Colt 1851, 1860, 1862…) présentent une carcasse ouverte, dans laquelle peuvent tomber des résidus d’amorces percutées lors du tir. Ces fragments contrarient le fonctionnement de la mécanique, entraînant des complications variées. On conseillera donc plutôt les répliques de Remington New Army (Remington 1858) pour ne pas cumuler les difficultés dès le départ.
Par ailleurs, les Remington modèle 1858 ont l’avantage d’un barillet facilement amovible, ce qui autorise le brossage de sa face avant en cours de séance, voire l’utilisation d’une presse à barillet pour faciliter son remplissage. Nous passerons sur la supériorité supposée des carcasses fermées en termes de robustesse, les aciers modernes ayant rendu cet argument caduque.
Enfin les organes de visée d’un Remington 1858 auront l’avantage d’être constants en cible, là où le cran de hausse creusé dans le chien des Colt est toujours à considérer avec réserve... au début pour le moins.