Pistolet Walther PPS calibre 9x19 mm

Le Walther plat de poche

Pour le port discret, un canon court est important, mais l’épaisseur de l’arme aussi. Les professionnels en civil comme les citoyens américains se dotent donc de plus en plus d’armes à simple colonne, de façon à ce qu’elles "collent" au porteur le plus possible. On a ainsi constaté un engouement particulier pour les Smith & Wesson Shield, les Ruger LC9 et les Glock 43. Des armes avec lesquelles le PPS est directement en concurrence, creusant l’écart par quelques spécificités bien séduisantes.  

Fonctionnement

Pour tirer dans toutes les circonstances (depuis une poche, un sac à main…) Walther a ici opté pour la mécanique du percuteur lancé. Aucun marteau externe n’est donc présent et la platine fonctionne plus ou moins comme celle d’un Glock (dont elle hérite de fait la fiabilité). A chaque aller-retour de la glissière, le percuteur est préarmé, et c’est la pression sur la détente qui termine son armement avant le lâcher du coup.

Le canon fonctionne selon le modèle Browning par basculement sur came. Le pistolet est alimenté par des chargeurs amovibles, de 6 coups pour le modèle au ras de la crosse et de 7 coups pour la version à talonnette. On notera que la fabrication de ces magasins a été sous-traitée à l’italien MEC-GAR, célèbre pour l’excellence de ces produits.

Caractéristiques

Le PPS de Walther vous est ici proposé dans sa version d’origine (Européenne) même si depuis 2016 une version dite M2 (vouée à séduire les américains) existe. On profitera donc d’une commande d’éjection de chargeur ambidextre au pontet (comme sur les pistolets HK) et d’un grip moulée selon le même modèle que le P99.

Ce grip comporte un dos de poignée interchangeable, chose très rare pour les pistolets dits "Slim" (comprendre plats via simple colonne). Si l’insert small plaira aux petites mains, le modèle plus épais constituera un véritable confort supplémentaire pour la plupart des tireurs. On notera que ce dos de poignée est amovible sans outil par un simple clip à sa base, et qu’en son absence l’arme est incapable de faire feu. Une sécurité de stockage originale mais très intéressante.

Chose assez rare encore sur un pistolet de poche de cette catégorie, la carcasse du PPS ("Police Pistol Slim", mentionnons-le au passage) possède un rail picatinny à l’avant. On pourra donc y monter un pointeur laser ou une lampe tactique qu’on choisira bien sûr le plus compact possible.

La glissière jouit d’une finition Tenifer parfaite pour le port près du corps (résistance aux frottements, à la salinité, à l’acidité…). Elle comporte une série de stries typiques de Walther à l’arrière, peu profondes mais larges et donc parfaitement opérationnelles. La fenêtre d’éjection a pour son compte été redessinée afin de maximiser les chances d’éjection quelle que soit la munition utilisée.

Un mot enfin des organes de visée du Walther PPS : réalisés en acier, ils seront parfaits pour un tir de riposte (bien supérieurs à ceux d’une Glock 43 ou d’un LC9). Le cran de mire est large et inclut instinctivement le guidon lors du pointage de l’arme. Les 3 points blanc qui les équipent sont plus gros que la moyenne et particulièrement pratiques pour une prise de visée rapide.

Dans l’ensemble ce PPS s’avère très moderne et très agréable à utiliser. En comparaison de ses rivaux, on lui donnera volontiers l’avantage sur le plan de l’ergonomie et des possibilités qu’il offre au regard de ses dimensions.